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Quelques statistiques pour mieux comprendre l'impact incroyable du sexe business. On ne soupçonne pas toujours les fortunes qui se forgent autour du thème de l'érotisme.
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Ils sont plusieurs sociétés "cendrillon" à s'être mises en route sur le marché de la pornographie grâce au net et se retrouvent aujourd'hui sur le CAC 40.
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Derrière les empires du sexe se cachent des hommes d'affaires redoutables. Ils se sont montés un business en or sur un sujet des plus controversés… Cap sur les Hugh Herfner, Larry Flint, Ron Jeremy, Marc Dorcel et compagnie…
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POUR LE PLAISIR OU POUR LE FRIC ?
Devenir acteur porno est une chose. Devenir actrice porno est totalement autre chose. Bien qu'ils évoluent dans le même univers, devant les mêmes caméras, dans les mêmes scènes, l'implication est complètement différente pour l'acteur et l'actrice. L'acteur porno, souvent choisi pour la longueur de son sexe (Rocco Siffredi 21,5 cm, Ron Jeremy 25 cm, Manuel Ferrara 21 cm, Lexington Steele 24 cm), n'a pas réellement de visage précis. Il est d'abord et avant tout un sexe en érection, une verge qui permet l'identification du spectateur tout en lui permettant de se rêver un ego à la mesure de ce sexe hors norme. De plus, l'acteur porno ne bosse pas autant pour le fric que pour le plaisir de se faire plaisir. L'actrice, en revanche, est payée pour servir de réceptacle. Objet de désir, objet d'excitation, elle est le lieu de l'aboutissement du fantasme. Ce sont par conséquent les actrices qui reçoivent les plus gros cachets.
Peu d'hommes réussissent à décider un éventuel consommateur à acheter sur la valeur de sa personne. À moins bien sûr d'être un acteur gay. La raison évidente de cette moins grande popularité masculine est que la majorité des consommateurs de pornographie sont des hommes hétérosexuels. Il va donc de soi que l'on payera pour une réalisation dont la star est une femme et non le contraire.
Les stars féminines, par ailleurs, jouent des scènes souvent difficiles dans lesquelles elles subissent parfois même des humiliations douloureuses. Le salaire reste donc en proportion avec le type de scénario à exécuter. Bien sûr, les petits tournages rapides font que certaines débutantes bossent pour des cacahuètes. Mais dès que le statut de star est atteint, plus question d'être sous payées.
Une actrice débutante serait en droit d'exiger au moins de 250 à 500 € par scène alors qu'une star avérée peut varier ses prix entre 1000 et 3000 € par scène. Des superstars comme Clara Morgane, Estelle Desanges, Delfynn Delage, etc., gagnent des sommes considérables car leur seul nom garantit le succès de la réalisation. Les hommes sont moins payés, de façon générale, à moins bien sûr d'être des têtes d'affiche tels que Rocco, Peter North, Ron Jeremy, John B. Root, Titof, etc. Un autre fait est que le nombre d'hommes qui souhaitent se convertir à la carrière pornographique est effarant si on le compare au nombre de femmes intéressées par ce milieu. Disons qu'exceptionnellement dans les annales de l'équité salariale, le milieu cinématographique du X est plus payant pour la femme.
Les plus stratégiques se décalent donc doucement vers la réalisation et la production de contenu porno. Si Ron Jeremy et Rocco Siffredi se sont mis à la réalisation, beaucoup de femmes ont également initié leurs propres studios de production. Ona Zee par exemple, ancienne hardeuse et maintenant réalisatrice de films pornos, ou encore Véronique Lefay qui gère sa propre société de production : V. Communications, comptent parmi les pornstars qui se recyclent. Et parce qu'elles investissent un milieu qu'elles connaissent bien, les ex-pornstars ambitionnent de l'améliorer.
Certaines autres stars se dirigent plutôt dans des secteurs connexes en espérant percer grâce à un charisme certain et à un discours pertinent. C'est le cas d'Ovidie qui a publié : "Porno Manifesto" chez Flammarion en 2002, petit manifeste qui remet les pendules à l'heure en ce qui concerne les vieux clichés scotchés au milieu de la pornographie. On peut également citer l'actrice Clara Morgane, qui en plus d'écrire, anime une chronique sur Canal+ et a lancé un album à titre de chanteuse. Voilà quand même la preuve qu'il existe une vie après le c… !
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